La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) travaille à une réforme du franc CFA, monnaie commune partagée par les Etats membres, sujet figurant au programme de ses états généraux qui se tiennent du 30 août au 1er septembre.
A l’ouverture des travaux, le président de la Commission de la CEMAC, le professeur Daniel Ona Ondo, s’est abstenu d’en dire un peu plus sur l’évolution de ladite réforme du franc CFA. «Cette réforme est en cours, mais nous avons un mandat de confidentialité. Je ne dois pas vous dire ce qui se passe actuellement».
«Mais c’est une volonté de chefs d’États», a-t-il assuré, ajoutant que «les gens contrairement à ce qu’on entend ici et là croient que les chefs d’États ne s’intéressent pas à la réforme. Mais c’est absolument faux. Nous avons eu mandat, la commission de la Cemac et la Banque centrale ont fait des conclusions aux chefs d’État sur la conduite à donner à l’évolution de franc CFA».
Abordant la question de la fin prochaine du franc CFA en Afrique de l’Ouest, qui fait l’objet d’un accord de coopération signé en décembre 2019 entre le président français Emmanuel Macron et les gouvernements des Etats membres de l’Union monétaire ouest-africaine, Ona Ondo a souligné que la Cemac n’est pas dans une attitude d’imitation.
«Je vous assure que ce n’est pas un copier-coller. L’Afrique centrale est l’Afrique centrale. L’Afrique de l’Ouest est l’Afrique de l’Ouest», a-t-il noté.
Toujours selon ses propos, l’Afrique de l’Ouest n’a pas encore beaucoup avancé dans ce dossier. «Naturellement, les gens voient ce qui se passe actuellement en Afrique de l’Ouest avec l’eco. De vous à moi, cela n’a pas beaucoup avancé en Afrique de l’Ouest. La seule avancée en Afrique de l’Ouest, c’est qu’ils ne déposent plus leurs réserves aux comptes d’opérations. La France leur a remis leurs réserves», a déclaré le président de la Commission de la Cemac.
La Communauté a décidé d’entamer les réflexions sur la réforme de la monnaie héritée de l’époque coloniale en 2019.