Le président de la Transition au Burkina Faso, Paul-Henri Sandaogo Damiba, le chef de la junte qui a renversé le pouvoir en place en janvier dernier, a dressé, samedi 4 septembre, un bilan de cinq mois de lutte contre le terrorisme, se réjouissant d’emblée des résultats obtenus.
Damiba a, entre autres, souligné «une relative accalmie dans plusieurs localités du Centre-nord, de l’Est et du Nord. Localités auparavant régulièrement éprouvées par les attaques terroristes». A s’en tenir à ses propos, les forces armées auraient réussi plusieurs fois à prendre le dessus sur les groupes armés terroristes, grâce notamment aux nouveaux équipements qui ont été acquis et aux capacités techniques renforcées.
«Les terroristes procèdent désormais par groupuscules misant sur des actions d’éclat, comme la destruction d’infrastructures, les menaces ou les attaques contre les populations, pour maintenir l’illusion qu’ils gagnent du terrain», selon le président qui soutient que le dispositif des groupes armés terroristes «a été désorganisé».
Il s’est félicité du fait que «certaines populations commencent progressivement à regagner leur terroir» dans plusieurs localités qui retrouvent le calme et «plusieurs dizaines de jeunes ont déjà accepté de saisir la main tendue des communautés en déposant les armes».
Le chef de l’Etat a choisi de s’adresser à ses compatriotes le 4 septembre, avec raison. Il a voulu en effet rappeler à la mémoire le sursaut patriotique des «valeureux hommes» qui avaient lutté pour la reconstitution du territoire de la Haute Volta (devenu Burkina Faso en 1984), après sa dissolution par un décret du 5 septembre 1932.
«Si ces hommes y sont arrivés malgré l’adversité de l’époque, j’ai la ferme conviction que nous aussi, nous pouvons y arriver», a-t-il déclaré, tout en invitant ses compatriotes à travailler main dans la main de telle sorte que le processus en cours, lancé par les autorités, «devienne irréversible».
Damiba a promis par ailleurs que «notre mutation sera profonde tant au plan politique, social, économique, culturel que diplomatique afin d’asseoir définitivement les bases d’un Etat-nation stable et prospère».