Les responsables des juntes au pouvoir au Mali et au Burkina ont décidé de «renforcer leur partenariat militaire», a indiqué dimanche la présidence burkinabè.
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch en janvier, a rencontré à Bamako son homologue malien le colonel Assimi Goïta, lui aussi arrivé au pouvoir lors d’un coup d’Etat en mai 2021, pour une « visite de travail et d’amitié » de quelques heures.
Le Burkina Faso et le Mali qui partagent une frontière de plus d’un millier de kilomètres, une zone touchée par de nombreuses attaques meurtrières de groupes jihadistes, entendent, «dans les jours à venir, mieux examiner et renforcer le partenariat militaire pour davantage relever les défis sécuritaires auxquels les populations sont confrontées», a indiqué le président burkinabè dans un communiqué.
Fin août, le Burkina Faso et le Niger – pays également frappé par ces groupes islamistes – avaient invité Bamako à «revenir assumer ses responsabilités» dans le cadre d’une coopération sous-régionale dans la lutte antijihadiste.
Mi-mai, le Mali avait décidé de se retirer du G5 Sahel et de sa force conjointe, une alliance militaire luttant contre les groupes jihadistes, invoquant une «perte d’autonomie» et «une instrumentalisation» au sein de cette organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.
Le Burkina Faso est confronté à la violence de mouvements armés jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, qui y ont fait depuis 2015 des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés. Plus de 40% du territoire du Burkina est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels, et les attaques se sont multipliées depuis le début de l’année.