Le siège des «Transformateurs», parti d’opposition au Tchad, a été libéré dimanche soir, après un blocus installé depuis jeudi par un dispositif des forces de l’ordre.
Des dizaines de militants du parti «Les Transformateurs» de Succès Masra avaient été arrêtés jeudi alors qu’ils préparaient une manifestation pour le lendemain contre le dialogue national en cours dans le pays. S’en est suivi un déploiement de forces de sécurité autour du quartier général, empêchant toute personne de sortir ou de rentrer.
Dimanche, la situation a été détendue, après les visites successives du facilitateur pour le compte du Qatar, Djibril Bassolé, du groupe des religieux et du ministre d’État conseiller du président du Conseil militaire de transition (CMT) au siège du parti d’opposition. Le blocus du bâtiment a été levé, et les militants arrêtés ont été libérés dimanche soir.
Le dialogue national censé être inclusif peine à rassembler les Tchadiens autour de la table de discussion. Samedi dernier, les évêques catholiques se sont retirés des pourparlers, dénonçant le caractère «non inclusif ni souverain» de l’initiative. «Il n’y a pas eu de dialogue. Pour nous, le dialogue se fonde sur l’écoute réciproque. (…) Nous avons l’impression d’assister à une campagne électorale avec d’un côté ceux qui soutiennent le changement et un renouvellement de la classe politique, et de l’autre, ceux qui veulent continuer en mettant une machine savamment orchestrée», a déploré l’Eglise.