La Commission africaine des Droits de l’Homme et des peuples a exprimé mardi sa préoccupation sur la situation qu’elle juge inquiétante des droits de l’Homme en Guinée.
Le Rapporteur pays sur la Guinée, Hatem Essaiem, ainsi que le Rapporteur Spécial sur les Prisons, les Conditions de Détention et l’Action de la Police en Afrique, Maria Teresa Manuela de la Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples sont profondément préoccupés par la situation inquiétante des droits de l’Homme en Guinée, dans un communiqué publié mardi.
«La Commission constate avec tristesse que depuis plusieurs mois, la Guinée fait face à plusieurs défis, notamment ceux liés à la garantie des droits de l’homme sur son territoire», écrivent les rapporteurs. «Les informations reçues révèlent que non seulement les manifestations de l’opposition politique et de la société civile sont de plus en plus réprimées, mais qu’elles sont également le théâtre d’un usage excessif de la force par les forces de sécurité, qui se traduit par une multitude d’arrestations, des blessés et plusieurs décès», déplore la commission.
Elle demande aux autorités guinéennes de prendre les mesures nécessaires pour garantir la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique, le droit à la vie et l’intégrité physique de tous, sur son territoire.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), coalition de partis, syndicats et organisations de la société civile réclame un retour plus rapide à l’ordre constitutionnel et dénonce une confiscation du pouvoir et une instrumentalisation de la justice par le colonel Mamady Doumbouya et ses forces spéciales qui ont renversé le 05 septembre le chef de l’Etat Alpha Condé.
Après avoir orchestré pendant des mois la mobilisation contre un troisième mandat présidentiel d’Alpha Condé (2010-2021), le FNDC porte à présent la voix de la protestation contre la junte, l’opposition étant considérablement affaiblie.