Les ministres arabes des Affaires étrangères ont mis en avant, à l’issue de leur Conseil ministériel tenu mardi au Caire, l’importance de l’accord politique libyen signé à Skhirat en 2015 pour régler la crise politique dans laquelle est plongé ce pays.
Une résolution adoptée par le Conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau ministériel sur l’évolution de la situation en Libye a appelé à aller de l’avant dans la réalisation des voies choisies par les Libyens pour organiser les élections législatives et présidentielles dans les meilleurs délais.
Une délégation égyptienne a refusé d’assister à cette réunion de la Ligue arabe présidée par le gouvernement d’union nationale libyen. Installé à Tripoli, il s’agit de l’un des deux gouvernements du pays. Il devait organiser des élections en décembre dernier qui ont été reportées sine die.
Le Caire soutient que le mandat d’Abdel Hamid Dbeibah a pris fin après que le parlement libyen, basé dans l’est du pays, a nommé un nouveau Premier ministre en février dernier. Ce dernier cherche depuis à s’installer dans la capitale sans y parvenir. Cette rivalité donne lieu à de violents combats. Dans la nuit du 26 au 27 août, plus de 30 personnes sont mortes à Tripoli.
Après des mois de vacance du poste, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a nommé vendredi dernier le diplomate sénégalais Abdoulaye Bathily émissaire de l’ONU en Libye.
La nomination d’un nouvel émissaire était particulièrement attendue alors que l’ONU est en première ligne pour organiser une médiation entre les deux parties pour parvenir à un cadre constitutionnel permettant la tenue d’élections et que de nouvelles violences ont secoué Tripoli fin juillet.