L’ancien chef de cabinet de l’actuel président de la République démocratique du Congo (RDC), Vital Kamerhe, récemment acquitté par la justice congolaise, va entamer dès ce jour, une tournée dans la partie Est du pays, en proie à des violences perpétrées par des groupes armés.
Le président national de l’Union pour la nation congolaise (UNC) «adressera aux populations concernées un message de remerciement pour l’avoir accompagné pendant les moments difficiles qu’il a traversés et livrera sa contribution pour la recherche d’une paix durable dans cette partie du pays», a fait savoir, la semaine passée, le SG du l’UNC, Billy Kambale.
Lundi 22 août à Kinshasa, le leader de l’UNC, effectuant sa rentrée politique après deux ans passés en prison, avait condamné, devant la presse, «le drame qui se déroule encore une fois à l’Est de la RDC» et annoncé sa «descente dans cette partie du pays dans les prochains jours, en vue d’annoncer ma contribution à la recherche de la paix durable à cette crise».
Dans son programme, Kamerhe devrait visiter respectivement les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de Maniema et de Tshopo. Au Nord-Kivu, il a prévu animer un meeting au stade Afya à Goma ; mais le maire de la ville a interdit l’activité en raison de l’état de siège en cours.
«Au regard des mesures prises par les autorités du pays en cette période exceptionnelle de l’état de siège (…), aucune manifestation publique de quelque nature que ce soit n’est autorisée sur toute l’étendue de la ville de Goma», a répondu le maire à la demande de l’UNC, suggérant plutôt de faire le meeting dans l’enceinte du parti ou dans une grande salle et non sur la voie publique.
Cette interdiction n’a pas été accueillie favorablement par l’UNC qui entend maintenir son programme. Un leader d’un autre parti a dénoncé une politique de deux poids, deux mesures, assurant que des députés nationaux et d’autres responsables organisent des activités politiques dans la ville en dépit de l’état de siège.