Le parquet national financier (PNF) en France a annoncé, vendredi 9 septembre, la saisie d’un hôtel particulier attribué à Denis Christel Sassou-Nguesso, fils aîné du président de la République du Congo, Dénis Sassou-Nguesso, et ministre de la coopération internationale, dans le cadre d’une enquête sur des soupçons de «biens mal acquis» sur le territoire français.
Situé à Neuilly-sur-Seine, cet «hôtel particulier acquis par M. Denis Christel Sassou-Nguesso a été saisi dans ce dossier au mois de juin», selon les précisions de l’institution judiciaire française en charge de la lutte contre la grande délinquance économique et financière.
Toutefois, toujours d’après le PNF, ce ministre congolais «n’est pas mis en examen à ce jour». Son avocat, Jean-Jacques Neuer, s’est dit «scandalisé que la France, avec son passé de grande puissance esclavagiste et coloniale, vienne aujourd’hui chercher des responsabilités aux dirigeants africains».
C’est depuis 2007 que les associations Survie et Sherpa avaient porté plainte au Tribunal de grande instance de Paris contre certains chefs d’Etat africains et leurs familles pour «recel de détournement de biens publics et complicité». Les présidents concernés sont le Congolais Denis Sassou Nguesso, le Gabonais feu Omar Bongo, l’Équato-Guinéen Teodoro Obiang Nguema, le Burkinabé Blaise Compaoré et l’Angolais feu José Eduardo Dos Santos.
Ancien numéro deux de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), Denis Christel Sassou-Nguesso, surnommé «Kiki le pétrolier», est cité de nombreuses fois dans l’enquête relatif aux «biens mal acquis».
En juin 2021, la France avait créé un dispositif de restitution transparente des biens mal acquis aux populations des pays d’origine des fonds, lequel dispositif était réclamé depuis une quinzaine d’années par des ONG dont Transparency International France.