Le président de la République centrafricaine (RCA), Faustin-Archange Touadéra, a nommé, lundi 12 septembre, 55 membres du comité chargé de rédiger le projet d’une nouvelle Constitution, parmi lesquels des ministres, des députés, des représentants des syndicats, des organisations de la société civile ou des confessions religieuses.
Créé fin août par décret signé par le chef de l’Etat et son Premier ministre Félix Moloua, ce comité à trois mois pour «remettre au président de la République (…) un projet de Constitution», selon les termes du décret.
Touadera continue de mettre en place les mécanismes nécessaires pour aboutir à un référendum constitutionnel, au grand dam de l’opposition qui est contre le projet, lequel permettrait au président, selon elle, d’assouvir ses désirs propres de rester plus longtemps au pouvoir.
En effet, l’actuelle Constitution limite à deux le nombre des mandats présidentiels. Touadéra, élu en 2016 et réélu en 2020 ne peut donc briguer un troisième mandat en 2025. La suppression de la limitation du nombre de mandats est un des amendements proposés.
La Cour constitutionnelle devrait se prononcer d’ici à la fin du mois sur la validité du processus constitutionnel. Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), une coalition regroupant les principaux partis de l’opposition et des organisations de la société civile, avait déposé un recours, le 31 août, devant cette juridiction pour contester le projet de modification de la Constitution.
Les 8 et 9 septembre derniers, des citoyens ont manifesté devant le siège de la Cour constitutionnelle, exigeant la démission de sa présidente qui serait à la solde de l’opposition.