La République démocratique du Congo (RDC) a annoncé, le week-end dernier, avoir reçu un premier versement de 65 millions de dollars de la part de l’Ouganda, en exécution de l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) l’ayant ordonné, en février dernier, à verser 325 millions de dollars à Kinshasa, pour des préjudices infligés au peuple congolais lors de la guerre de 1998-2003 à l’Est de la RDC.
Des organisations de défense des droits de l’homme se sont félicitées, lundi, du geste de Kampala, tout en invitant les autorités congolaises de mettre en place une gestion collégiale et transparente de l’enveloppe, de telle sorte que les réparations aussi bien individuelles que collectives attendues soient bien effectives.
«Que les représentants de toute la communauté soient impliqués, pour qu’ensemble qu’on parle le même langage, qu’on trouve la solution. Sinon, si c’est un groupe de gens qui se réunit dans un cabinet privé, dans un bureau privé pour prendre la décision, je pense qu’ils feront du mauvais travail», a fait part le Groupe «Justice et libération», une association chrétienne de défense des droits humains en RDC.
Pour l’instant, selon le gouvernement, «ces fonds sont logés dans un compte transitoire du ministère de la Justice (…) dans une banque locale qui ne pourra être actionné qu’après l’opérationnalisation effective du fonds spécial de réparations des activités illicites de l’Ouganda en RDC pour indemniser les victimes et ou leurs ayant droits».
De son côté, le Groupe Lotus, une organisation non gouvernementale pour la promotion et la défense des droits humains, basée à Kisangani (province de la Tshopo), a souligné «un geste de bonne foi de l’exécution des engagements» de l’Ouganda au niveau du droit international.
La CIJ a réparti les 325 millions de dollars à verser à la RDC de façon suivante : 225 millions de dollars pour les pertes en vie humaines, 40 millions de dollars pour les dommages aux biens et 60 millions de dollars pour les dommages aux ressources naturelles. La somme totale sera payée en 5 tranches annuelles de 65 millions dollars américains.