Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est rendu ce 12 septembre dans l’Etat Libre où un barrage de rétention de résidus miniers s’est rompu dimanche, dans la localité de Jagersfontein-Charlesville.
Selon le communiqué de la Présidence datant de dimanche soir, trois personnes ont perdu la vie, 4 sont portées disparues et on dénombre une trentaine de blessés. Le drame est survenu à l’aube, quand des coulées de boue ont commencé à se déverser sur des maisons et des voitures, forçant les habitants à déserter les lieux.
Selon la compagnie nationale d’électricité Eskom, Jagersfontein est par ailleurs privée d’électricité car une de ses stations électriques secondaires a été «engloutie par la boue».
«En raison de la situation actuelle dans la région de Jagersfontein et de l’inaccessibilité à cette station, il est impossible d’estimer quand l’approvisionnement sera rétabli ou de déterminer l’étendue des dégâts», a déclaré Eskom dans un communiqué.
Le ministre des Ressources minérales et de l’Energie, Gwede Mantashe a promis un dédommagement de la part du propriétaire du barrage.
Dans un courrier électronique cité par Bloomberg, un porte-parole de la société a promis un dédommagement de 20 millions de rands (environ 1,2 million $) aux victimes de l’accident. Une enquête devra néanmoins déterminer les circonstances de la rupture de ce barrage, avec la possibilité qu’une action en justice soit intentée par les populations locales. En avril dernier, de fortes pluies sur la côte est du pays ont fait au moins 253 morts, selon les autorités locales. Des ponts s’étaient effondrés, des routes submergées, à certains endroits autour de la ville portuaire de Durban, première ville du Kwazulu-Natal (KZN, est) et épicentre de la catastrophe.