Le ton monte au sein de la population par rapport à l’envolée du prix du thon et touche par ricochet sur le plat très prisé, le Garba, fait à base de thon frit et de semoule de manioc.
«Ce qui nous alerte, c’est la méthode de vente qui a changé», précise dans un premier temps, David Samba, le président de la coalition des Indignés de Côte d’Ivoire.
Puis, il explique. «Le prix du poisson est toujours élevé. À 1.250 FCFA. Or, dans certains coins, ce n’est plus par pesée, mais c’est le vendeur qui prend deux-trois poissons et te dit trois poissons à 10.000 FCFA ou cinq poissons à 10.000 FCFA, ça dépend du poisson», s’indigne le premier responsable de la coalition des Indignés.
«Nous avons dit qu’il fallait un budget unique de vente du poisson-thon et un comité de suivi. Si ces deux structures sont installées, nous pensons qu’il n’y aura plus de spéculation sur le coût du poisson-thon», espère David Samba.
C’est depuis août dernier que le prix du thon en Côte d’Ivoire est plafonné à 850 FCFA le kilo. Ce prix a été obtenu après des consultations menées avec l’ensemble de la filière, à savoir les importateurs, les mareyeurs et les grossistes. Seulement, depuis quelques semaines, la société civile constate que ce plafonnement n’est pas respecté. Le thon se vend de plus en plus cher.
Du côté du ministère des Ressources halieutiques, une réunion de tous les acteurs de ce secteur est prévue au plus tard à la fin de ce mois afin de «vulgariser les nouveaux textes en vigueur».