Le président américain Barack Obama a annoncé la reprise des livraisons d’armes lourdes à l’Egypte, gelées après la répression sanglante contre les partisans du président Morsi.
Washington avait initialement conditionné la reprise de son aide militaire, suspendue en octobre 2013, à des réformes démocratiques dans le pays. Mais le rôle incontournable de l’Egypte, le plus peuplé et le mieux armé des pays arabes, qui se pose désormais en fer de lance régional dans la lutte contre les jihadistes l’EI, a poussé la Maison Blanche à infléchir sa position.
Lors d’une conversation téléphonique, le président américain a annoncé à son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi la levée du gel sur la livraisons de 12 avions de chasse F-16, 20 missiles Harpoon ainsi que de pièces pour chars Abrams M1A1.
Ces décisions doivent permettre de répondre aux intérêts communs des deux pays « dans une région instable », a souligné l’exécutif américain dans un communiqué.
Impliquée dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) en Libye, l’Egypte participe par ailleurs à la coalition arabe, dirigée par l’Arabie Saoudite, qui mène une intervention militaire au Yémen pour contrer l’avancée des rebelles chiites Houthis.
Les Etats-Unis allouent chaque année 1,5 milliard de dollars d’aide à l’Egypte, dont 1,3 milliard dans le domaine militaire. Une partie de celle-ci avait été gelée après la répression sanglante contre les partisans du président islamiste Mohamed Morsi, destitué par l’armée le 3 juillet 2013.