Les services sécuritaires marocains ont annoncé le démantèlement mercredi dans la ville de Fès, d’une nouvelle cellule terroriste opérant pour le compte du groupe Etat Islamique (EI) qui recrutait des volontaires pour les envoyer s’initier au maniement des armes de guerre et combattre sur le front irakien et syrien.
C’est dans la ville impériale de Fès, située au centre du royaume, que les éléments des brigades anti-terroristes ont réussi à neutraliser ce groupe spécialisé dans le recrutement des futurs djihadistes.
Aucune précision n’a été révélée sur la date exacte de l’opération et le nombre de personnes interpellées dans le cadre de cette opération. Cependant, le ministère marocain de l’Intérieur a fait état dans un communiqué publié mercredi, de l’existence de solides liens entre le chef de cette cellule opérant au Maroc et le groupe djihadiste EI actif au Moyen-Orient.
Le communiqué précise également que la dite cellule avait reçu d’importants fonds de l’étranger destinés à couvrir les frais de déplacement des nouvelles recrues qui devaient être acheminées jusqu’en Irak ou en Syrie.
L’opération de démantèlement a été supervisée par le Bureau Central des Investigations Judicaires (BCIJ), une structure nouvellement mise en place et qui est rattachée à la Direction Générale de Surveillance du Territoire (DGST). En moins d’un mois, le BCIJ, spécialisé dans la lutte contre le terrorisme, a déjà à son actif le démantèlement de deux cellules terroristes, dont celle qui vient d’être neutralisée à Fès.
La création d’une telle structure confirme l’état d’alerte en vigueur dans le Royaume chérifien, depuis l’attaque terroriste début mars, contre le Musée Bardo à Tunis.
Plusieurs autres mesures de sécurités ont également été prises dernièrement par les dirigeants marocains pour lutter contre la menace terroriste grandissante en Afrique du Nord et la présence d’environ 1.500 ressortissants marocains dans les rangs de l’EI.