Le leader du parti politique gabonais «Les Démocrates», Guy Nzouba Ndama a été appréhendé par les douaniers avec des valises contenant 1,19 milliard de Francs CFA (soit 1,5 million d’euros), samedi à Kabala, dans la Province du Haut-Ogooué (Est du Gabon), à la frontière avec le Congo Brazzaville, après un bref séjour passé dans ce pays.
L’affaire a fait le buzz sur les réseaux sociaux, la plupart des commentaires montrant un étonnement pour ce potentiel candidat à la prochaine présidentielle de 2023, auteur du livre «Une éthique du pouvoir».
Certaines sources ont laissé entendre que l’ancien président de l’Assemblée nationale a été remis en liberté et serait rentré chez lui, après avoir justifié la provenance de l’argent, qui, a-t-il affirmé, est «un don du président congolais, Denis Sassou Nguesso».
Mais ces informations ont été démenties par d’autres sources qui indiquent que Guy Nzouba Ndama serait en garde à vue à Franceville et devrait être présenté ce lundi devant le procureur de la République.
Déjà, le substitut du procureur de la République de Franceville, Blera Ibinga, a évoqué une «détention irrégulière de fonds» en argent liquide. «Pour avoir refusé de déclarer les dits francs, et pour n’avoir pas pu justifier leur provenance, un procès-verbal de détention irrégulière de fonds a été dûment établi, et les dits fonds ont été confisqués», a-t-il précisé.
Vraisemblablement, le leader des Démocrates n’a pas respecté les textes de la CEMAC qui autorisent les ressortissants des Etats membres de circuler avec une somme illimitée, avec l’exigence de déclarer les fonds lorsqu’ils dépassent la valeur d’un million de francs CFA.
Le parti Les Démocrates (LD), qui n’a démenti ni confirmé les faits, a invité ses militants à garder leur calme en attendant des précisions sur cet incident.