Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a assuré dimanche que les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis début juillet dernier, n’étaient pas des «mercenaires», contredisant les accusations de la junte militaire en poste à Bamako depuis le 18 aout 2020.
«Ce ne sont pas des mercenaires, c’est évident», a déclaré M. Guterres, lors d’un entretien accordé à France 24 et RFI, à la veille du début de la nouvelle session de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York.
L’arrestation de ces soldats ivoiriens le 10 juillet à Bamako et leur inculpation mi-août pour «tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’État» a tourné à la crise diplomatique entre les deux pays voisins, le Mali et la Côte d’Ivoire.
La junte malienne avait qualifié de «mercenaires» les soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à Bamako tandis qu’Abidjan assure qu’ils étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma).
Dans ce dossier, l’ONU avait reconnu des «dysfonctionnements» dans une note adressée au gouvernement malien et admis que «certaines mesures (n’avaient) pas été suivies».
Début septembre, trois soldates ivoiriennes sur les 49 interpellés avaient été libérées par Bamako, «un geste humanitaire» du Mali. Cependant, le 9 septembre, le chef de la junte malienne Assimi Goïta a notamment lié leur libération à l’extradition de personnalités maliennes vivant en Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire qui n’entend pas céder à cette exigence, a demandé la tenue, dans les meilleurs délais, d’une Réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO pour examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats, une requête vivement contestée par la junte de Bamako.