Le Rassemblement Des Républicains (RDR), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, a proposé au gouvernement «la dissolution pure et simple» de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), qu’il accuse d’observer une grève «à caractère politique et non académique».
Depuis le début du mois de mars, la FESCI a déclenché un mouvement de grève impliquant les syndicats d’élèves et d’étudiants dans les universités, les grandes écoles et les lycées et collèges, pour réclamer de meilleures conditions d’études. La grève a été réprimandée par les forces de l’ordre et plusieurs étudiants ont été arrêtés.
La veille, le porte-parole du RDR, Joël N’Guessan a animé un point de presse focalisé principalement sur les nombreuses grèves qui secouent le système éducatif et universitaire du pays. D’après une déclaration signée du secrétaire général du RDR, Amadou Soumahoro, et lue par N’Guessan, la grève des étudiants émaillée d’une violence extrême, n’est pas un acte isolé, mais elle serait commanditée de l’étranger.
Les dirigeants du parti s’étonnent en effet «de la concomitance de ces mouvements avec des rencontres organisées à l’extérieur du pays par certaines personnalités politiques» ivoiriennes. Le parti au pouvoir soupçonne ces personnalités de vouloir «tenter de bloquer l’école, d’instaurer la violence dans les quartiers, de perpétrer des attaques et semer ainsi, des troubles généralisées dans le pays».
Pour le RDR, la réponse adéquate à cette grève à connotation politique est de suspendre la FESCI.
Le parti présidentiel a fait aussi mention, dans son document, des pertes en vies humaines qu’aurait provoquées le mouvement de grève et demande que «des enquêtes soient diligentées en vue de poursuivre devant les juridictions compétentes, les auteurs des crimes et perturbations en milieu scolaire et universitaire.»
Le gouvernement n’a pas encore donné de suite à la demande du RDR.