Les fortes pluies qui s’abattent depuis juin dernier sur le Niger ont fait 159 morts et plus de 225.000 sinistrés, faisant de cette saison des pluies l’une des plus meurtrières dans l’histoire de ce pays.
Selon les chiffres des services de la Protection civile communiqués lundi, 159 décès ont été enregistrés, 121 dans l’effondrement d’habitations et 38 par noyade. Quelque 185 personnes ont été blessées et 225.539 personnes sinistrées. Le précédent bilan, daté du 4 septembre, faisait état de 103 morts et 140.000 sinistrés.
Les pluies ont en outre détruit totalement ou endommagé plus de 25.900 habitations (maisons, cases et abris), 71 salles classes, six centres de soins médicaux et 210 greniers à céréales. Près de 700 têtes de bétail ont également été décimées par les inondations.
Les intempéries ont aussi favorisé l’apparition d’insectes «ravageurs» de cultures, a alerté le ministère nigérien de l’Agriculture qui assure avoir traité les zones infestées à l’aide d’insecticides. Les services météorologiques annoncent de nouvelles «fortes pluies» jusqu’à fin septembre.
A Niamey, la capitale qui compte deux millions d’habitants, jusqu’ici relativement épargnée, les autorités redoutent fortement une crue du fleuve Niger, si les pluies se poursuivent. Les services de la Protection civile diffusent des messages en appelant les habitants à la «vigilance» et «à évacuer les zones inondables».
La saison des pluies au Niger – entre juin et septembre – fait régulièrement des morts dans ce pays. En 2021, 70 personnes étaient décédées et 200.000 sinistrées. Le Niger traverse déjà une grave crise alimentaire avec, selon les autorités sanitaires, plus de 4,4 millions de personnes en insécurité alimentaire «sévère», soit 20% de la population.
Pays au climat aride, le Niger souffre de mauvaises récoltes auxquelles s’ajoutent des violences djihadistes récurrentes, notamment contre les paysans et les populations civiles.