Le chef de la diplomatie nigériane, Geoffrey Onyeama a déclaré mardi qu’il est convaincu que les 46 soldats ivoiriens retenus en détention à Bamako pour soupçon de mercenariat, sont innocents.
Selon Geoffrey Onyeama qui a accordé un entretien aux médias français RFI et France24, cette crise a été la raison de son déplacement du 9 septembre dernier à Bamako, où il a été reçu par le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta.
«J’étais porteur d’un message du président Buhari pour la libération des 46 soldats sans conditions», a-t-il soutenu estimant qu’«il faut dire qu’il n’y a pas d’évidence que ces soldats étaient des mercenaires. Ils venaient dans le cadre de la Minusma», admettant tout de même, «qu’il y a certaines règles qui n’ont pas été suivies comme il le fallait».
L’Etat de Côte d’Ivoire a demandé la tenue, dans les meilleurs délais, d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO pour examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats. Une réunion est prévue ce 22 septembre à New York en marge de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
«Le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération prochaine des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée par le Mali comme une affaire judiciaire, les autorités maliennes ont demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon (Bamako) bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali», indique une déclaration du Conseil national de sécurité du Mali.
Dans cette affaire, le Togo, sur la demande de Bamako, avait entamé une médiation qui a abouti à la libération de trois soldates «pour des raisons humanitaires».