Niamey, la capitale du Niger, a abrité ce mercredi 21 septembre, une réunion des chefs d’états-majors généraux des armées des pays membres du G5 Sahel, dans l’optique de définir une nouvelle configuration de la Force conjointe de l’alliance de lutte contre le terrorisme, suite au retrait de l’Etat malien du G5 Sahel.
La rencontre a réuni les chefs militaires du Burkina Faso, du Niger, de la Mauritanie et du Tchad et la cérémonie de son ouverture a été présidée par le chef d’état-major des forces armées nigériennes, le Général de corps d’armée Salifou Mody qui a souligné l’«urgence de se concerter et de se réarticuler afin de continuer les efforts communs de lutte contre les menaces transfrontalières dans notre espace commun».
Pour sa part, le premier adjoint le Chef d’état-major des forces armées tchadiennes, le Général de division Gninguengar Mandjita a déclaré que «depuis la décision du Mali de quitter toutes les instances du G5 Sahel y compris la Force conjointe», ajoutant que l’organisation communautaire «est sujette au questionnement, surtout que, le Mali était le centre décisionnel de notre dispositif sécuritaire communautaire».
«Nous devons analyser la situation avec lucidité afin de proposer des schémas concrets» qui tiennent compte de la situation sécuritaire actuelle et des acquis de la force, a-t-il poursuivi, soulignant que «nos experts ont travaillé sans relâche afin de nous proposer des formats à valider avec leurs avantages, leurs inconvénients et des risques éventuels».
Jusqu’ici Bamako n’a pas donné une suite favorable à toutes les interpellations l’invitant à regagner l’organisation sous-régionale. Le Mali avait claqué les portes du G5 Sahel en juin dernier protestant contre la non-tenue du sommet des chefs d’Etats de l’alliance sur son territoire et contre l’attitude de certains Etats qui s’opposeraient la présidence malienne du G5 Sahel.
Reste à connaître les nouvelles orientations effectives prises par les chefs militaires pour une nouvelle configuration de la Force conjointe. La réunion des chefs d’états-majors devait être suivie, dans la même journée, par celle des ministres des pays membres du G5 Sahel.