Le Conseil national de la défense civile au Soudan a revu, mercredi, à la hausse le bilan des inondations consécutives à la saison des pluies qui a débuté en mai, faisant état désormais de 150 morts.
«A la date du 21 septembre, les pluies torrentielles et les inondations ont déjà tué 146 personnes et en ont blessé 122 autres», indique le Conseil dans un communiqué, précisant que l’effondrement d’habitations, les noyades et cas d’électrocution constituent souvent les principales causes de décès.
La destruction des infrastructures et des récoltes a pris également plus d’ampleur. Selon le texte du Conseil, à cette même date, 54.758 maisons ont été détruites et 74.444 autres endommagées ; 367 infrastructures et bâtiments publics ainsi que 298 magasins et boutiques ont été endommagés ; 101.193 hectares de terres agricoles ont subi des dégâts tandis que 2.741 têtes de bétail ont péri.
La plupart des 18 Etats fédérés du pays ont été exposés à ces inondations, mais Khartoum a déclaré, en août, l’état d’urgence dans six Etats les plus touchés, à savoir les Etats du Nil, de Gezira, du Nil blanc, du Kordofan de l’Ouest, du Darfour du Sud et de Kassala.
De fortes pluies tombent habituellement au Soudan entre mai et octobre, occasionnant de graves inondations dans ce pays qui fait face à une profonde crise économique depuis de nombreuses années. Selon l’ONU, un Soudanais sur trois, a besoin d’aide humanitaire, l’inflation avoisine chaque mois les 200 %, et la monnaie est en chute libre.