Le diplomate nigérian, Bankole Adeoye, Commissaire de l’Union Africaine (UA) aux Affaires Politiques, à la Paix et à la Sécurité semble être très dérangé par l’héritage de son prédécesseur, l’ex-Commissaire Paix et Sécurité (CPS) de l’UA, l’Algérien Smail Chergui.
Bankole Adeoye se dit depuis plusieurs semaines agacé par le manque de travail de ses principaux collaborateurs au sein du Conseil de paix et sécurité, une institution qui reste sous l’emprise de l’Algérie, l’Afrique du Sud et de la Namibie malgré le changement de direction.
Le nouveau patron du CPS l’a ouvertement fait savoir dans une note administrative officielle adressée le 5 septembre à l’ensemble du personnel du Commissariat aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de l’UA pointant du doigt les mauvaises prestations et les magouilles de certains directeurs et chefs de département et particulièrement celles de l’Algérien Smail Chergui qui n’a pas encore digéré son écartement de ce poste décisionnel de l’organisation panafricaine.
En effet, depuis plusieurs semaines, le Nigérian Bankole Adeoye a du mal à contenir son agacement contre ses subalternes et notamment les hauts cadres originaires de l’Algérie et de ses fidèles alliés l’Afrique du Sud et la Namibie dans la bataille diplomatique que le régime algérien livre au Maroc depuis des lustres et sans succès notable autour du Sahara.
Dans sa lettre de trois pages, le diplomate Bankole Adeoye reproche à son personnel notamment un « manque de coopération dans la préparation des sessions du Conseil de paix et de sécurité (CPS) ».
A noter que la diplomatie algérienne et ses pions en Afrique recourent à tous les moyens possibles pour impliquer l’Union africaine et ses instances dirigeantes dans le processus de règlement de la question du Sahara marocain qui revient de droit et en exclusivité à l’ONU.
Les diplomates algériens tentent même par des moyens détournés à faire prévaloir mordicus les revendications chimériques et illégitimes du Polisario, une entité fabriquée de toutes pièces par le pouvoir algérien dans les années 70 après l’historique marche verte du 6 novembre 1975 qui avait mis fin à la présence des colons espagnols dans les provinces sud du Royaume.
Mais la diplomatie marocaine poursuit sa percée et engrange les soutiens aussi bien aux Nations Unies, qu’en Europe ou en Afrique dont un nombre croissant de pays (une trentaine actuellement) ont ouvert des missions diplomatiques dans les provinces du Sahara marocain.