Le gouvernement camerounais a fait part ce dimanche, par la voix du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, de son engagement à soutenir les producteurs locaux de la farine en vue de faire face à la pénurie générale des céréales due à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les deux premiers fournisseurs mondiaux des céréales.
Le gouvernement de Yaoundé s’emploiera à améliorer, entre autres, les infrastructures de base nécessaires et le cadre législatif et réglementaire de la filière, d’après le directeur général de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Zoutene Doufene.
Le Cameroun veut réduire sa dépendance au blé importé dont la farine est la plus utilisée sur le territoire national. En 2020, le pays a importé 860.000 tonnes de blé tendre, pour un montant de 156 milliards de FCFA (environ 230,4 millions de dollars), selon les données officielles, contre 180 milliards de FCFA en 2021.
S’affranchir des importations, tout en accompagnant les producteurs locaux, est aussi le but que s’est fixé le secteur privé, en mettant en place, en août dernier, une Plateforme des promoteurs de farines locales du Cameroun (PROFACAM) qui ambitionne de produire environ 5 millions de tonnes de produits de qualité à l’horizon 2030.
Le sorgho, le manioc, la banane plantain, la patate douce, l’igname, le maïs, les pommes de terre sont autant de plantes que PROFACAM veut produire et transformer pour le besoin du marché local.
Les autorités entendent s’appuyer sur cette plateforme pour doper la production des farines locales, sachant que la promotion de ces farines fait partie intégrante de la politique d’import-substitution mise en œuvre par le gouvernement, entre autres, pour baisser l’expatriation de capitaux.