Une attaque de jihadistes présumés à Gaskindé, dans le Nord du Burkina Faso, a fait une «dizaine de morts», majoritairement des soldats, indique un communiqué de l’armée.
«Un convoi de ravitaillement des populations, escorté par une unité du 14e RIA (Régiment Inter-Armes) à destination de Djibo, a été la cible d’une attaque terroriste ce jour (lundi), près de la localité de Gaskindé», située dans la province du Soum, région du Sahel, précise le communiqué de l’armée.
«L’attaque a malheureusement causé des dégâts humains et matériels», poursuit le texte, précisant qu’«un bilan complet sera établi dès que possible».
Dimanche dernier, un autre convoi escorté par l’armée, parti la veille de Dori, chef-lieu de la région du Sahel, pour ravitailler la ville de Sebba, a été la cible d’une attaque à l’engin explosif improvisé, selon des sources sécuritaires. Quatre personnes ont été blessées lors de cet incident, et le convoi est arrivé ce lundi à Sebba, où il a été accueilli dans une liesse populaire.
Samedi dernier, deux soldats et deux supplétifs civils de l’armée ont été tués lors d’une attaque «terroriste» contre une patrouille dans la province de la Tapoa, une région de l’Est du Burkina, frontalière du Niger et du Bénin, selon l’armée.
Le Burkina Faso, où des militaires ont pris le pouvoir en janvier 2022 en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté comme plusieurs pays voisins du Sahel, à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI). Depuis 2015, les attaques récurrentes y ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.
Le président de la transition, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a limogé le ministre de la Défense et le remplace désormais lui-même à ce poste.