Suite aux propos discourtois du ministre malien des Affaires étrangères à l’endroit du Niger et de son président Mohamed Bazoum, les autorités du Niger ont décidé de serrer la vis des produits pétroliers à destination du voisin malien.
Le gouvernement nigérien a justifié cette suspension par des raisons sécuritaires et la menace terroriste. La «coupure» du carburant à destination du Mali semblait dans l’air depuis quelques moments. Mais d’après une source douanière, «cette mesure est motivée vraiment par des raisons sécuritaires, pas par autre chose».
Toutefois, les produits pétroliers destinés à la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma) ne sont pas concernés par cette suspension. Les hydrocarbures destinés à la Minusma seront «escortés jusqu’à la frontière du Mali», assure Niamey.
La suspension de l’approvisionnement en pétrole décidée par les autorités nigériennes à l’endroit du Mali a été prise trois jours avant la diatribe du colonel Abdoulaye Maïga, ministre des Affaires étrangères du Mali à la tribune de l’ONU.
D’autres sources révèlent qu’au Niger et au Burkina Faso voisin, il est souvent constaté des «détournements de camions transportant des hydrocarbures par des groupes jihadistes».
Le Niger et le Mali sont en proie depuis des années, à des attaques de groupes armés affiliés à l’Etat islamique (EI) et à Al-Qaida. Lors de la dernière Assemblée générale de l’ONU, Abdoulaye Maïga avait notamment prétendu que le Président Mohamed Bazoum n’est pas Nigérien.