Le ministre burkinabè délégué à la Défense, Silas Keita a indiqué mercredi que le convoi de ravitaillement visé lundi lors d’une attaque et qui a fait 11 morts et 50 disparus dans le nord du Burkina Faso, a été «livré par des complicités malheureuses».
Les premières investigations menées à la suite de cette attaque «nous montrent qu’il y a eu des complicités malheureuses qui ont livré ce convoi à la merci d’hommes sans foi ni loi», a déclaré le général Keita, à l’issue du Conseil des ministres.
Le convoi qui devait sous escorte de l’armée, ravitailler la ville de Djibo (nord) a effectué de nombreux arrêts sur le chemin, à la demande de certains passagers, et c’est lors d’une de ces haltes qu’il a été attaqué. Cette attaque a fait au moins 11 morts, tous des soldats, 28 blessés et une cinquantaine de civils portés disparus, selon un bilan officiel.
Ce bilan encore provisoire sera précisé lors d’une conférence de presse prévue ce vendredi, ajouté le général Keita.
Djibo, comme d’autres cités dans le nord du Faso, est soumise à un blocus des groupes jihadistes qui ont récemment dynamité des ponts sur de grands axes routiers. La ville est désormais ravitaillée par des convois escortés par des militaires.
Le Burkina Faso où des militaires ont pris le pouvoir en janvier dernier en promettant de faire de la lutte anti-jihadiste leur priorité, est confronté à la violence de mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, dont les attaques récurrentes y ont fait depuis 2015, des milliers de morts et provoqué le déplacement de quelque deux millions de personnes.