Le nouveau président élu du Kenya, William Ruto a exposé ce jeudi 29 septembre devant l’Assemblée nationale, son plan pour redorer la santé financière de son pays et alléger le poids de l’inflation dans le quotidien des Kenyans.
Le plan du président Ruto comprend une limitation des gros emprunts nationaux et étrangers du Gouvernement kenyan pour les trois années à venir, afin de stimuler la croissance économique.
Le successeur d’Uhuru Kenyatta se fonde sur le constat selon lequel le très important besoin d’emprunts du pays a mis à mal la contribution du secteur des entreprises à l’effort national d’épargne et d’investissement.
«Au cours des trois prochaines années, nous devons inverser cette tendance et revenir à la situation où le Gouvernement contribue à l’effort d’épargne nationale en maintenant les dépenses récurrentes en dessous des recettes», a expliqué le président William Ruto.
Le dirigeant kenyan voudrait également que son gouvernement s’intéresse davantage au secteur privé sur le marché du crédit, ce qui, selon lui, encouragera les banques à recommencer à prêter aux entreprises et à faire baisser les taux d’intérêt afin que le secteur privé puisse également contribuer à réduire le déficit d’épargne-investissement.
L’autre gros chantier auquel William Ruto voudrait s’attaquer est celui des impôts. L’objectif affiché ici est de rendre le système fiscal kenyan «équitable et efficace», et que «la charge fiscale doit refléter la capacité de payer» de chaque contribuable. En clair, le chef de l’Etat kenyan voudrait faire payer davantage d’impôt aux plus riches. «Nous taxons trop le commerce et pas assez la richesse», a-t-il dit.