L’ancienne vice-présidente zimbabwéenne Joice Mujuru, limogée en décembre par le président Robert Mugabe, a été exclue de la Zanu-PF, le parti au pouvoir, pour avoir notamment comploté contre le vieux dirigeant, a indiqué le mouvement vendredi.
Mme Mujuru, 59 ans, s’est rendue coupable selon le parti de « complot en vue de destituer le président Robert Mugabe », « orchestration de factions au sein du parti qui ont provoqué des divisions acrimonieuses » et « engagement dans des activités fleurant la corruption », a précisé dans un communiqué le porte-parole de la Zanu-PF, Simon Khaya-Moyo.
Joice Mujuru, longtemps considérée comme probable héritière du vieux président de 91 ans, qui est au pouvoir depuis 1980, avait été écartée début décembre de la direction du parti puis du gouvernement, tout comme une dizaine de ses alliés.
Le président et son épouse n’avaient auparavant pas été avares de critiques à l’égard de Mme Mujuru, veuve d’un ancien compagnon d’armes du président décédé en 2011 dans le mystérieux incendie de leur maison. Grace Mugabe avait, entre autres amabilités, affirmé que Mme Mujuru était incompétente et que son mari faisait l’essentiel de son travail.
Joice Mujuru a été accusée pêle-mêle d’incompétence, de corruption et de complot pour assassiner le père de l’indépendance du pays. Robert Mugabe l’a remplacée à la vice-présidence par le ministre de la Justice Emmerson Mnangagwa, un dur du régime.