L’ONG «Initiative de vote de la diaspora zimbabwéenne» appelle la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à intervenir pour permettre aux Zimbabwéens de la diaspora d’accéder à leur droit de voter durant les élections générales de 2023 dans ce pays.
«Les Zimbabwéens vivant en dehors de leur pays d’origine doivent bénéficier de leur droit de voter lors des élections au Zimbabwe, comme leurs confrères de certains pays de la SADC», a déclaré la présidente de l’ONG, Rosewiter Mangiroza, dans un communiqué.
Elle a ajouté que l’Angola, le Botswana, l’Eswatini, le Mozambique, la Namibie et l’Afrique du Sud ont garanti à leurs citoyens vivant à l’étranger le droit de vote, alors que la Tanzanie et la Zambie s’efforcent de mettre en place des mécanismes permettant à leur diaspora de voter.
L’ONG estime que «s’il y avait eu une réelle volonté d’amender la Constitution, cela aurait été accompli en 2018 lorsque le Président Emmerson Mnangagwa avait annoncé son engagement en faveur du vote de la diaspora en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies».
Par ailleurs, le commissaire politique du parti au pouvoir Zanu-PF, Patrick Chinamasa, a déclaré que le vote de la diaspora n’aurait lieu qu’après la levée des sanctions imposées au Zimbabwe.
Mnangagwa qui a pris le pouvoir à la faveur d’un coup de force contre l’ex-président Robert Mugabe dont il est l’ancien bras droit, a été élu de justesse en 2018, dès le premier tour avec 50,8% des voix. Il s’agissait du premier scrutin depuis la chute de M. Mugabe resté près de quatre décennies au pouvoir.