Le président nigérian Muhammadu Buhari a souligné le week-end écoulé l’importance de poursuivre la lutte contre la corruption, dans une adresse à la nation dans le cadre des activités marquant le 62e anniversaire de l’indépendance du pays, à Abuja.
Buhari est revenu sur les acquis de sa gouvernance en matière de lutte contre la corruption, estimant que ces progrès constituaient une étape importante dans le processus de réforme qu’il s’était engagé à poursuivre.
«Nous avons renforcé les institutions chargées de lutter contre la corruption et nous avons également cultivé le soutien international, ce qui a facilité le rapatriement d’énormes sommes d’argent conservées illégalement hors du pays», a-t-il affirmé.
Selon le président, le nombre croissant de poursuites et de condamnations, avec les remboursements associés d’importantes sommes d’argent, est toujours en cours.
D’immenses défis attendent le successeur de M. Buhari qui a achevé ses deux mandats à la tête du pays. Le Nigeria traverse une grave crise économique depuis la pandémie de coronavirus, puis l’offensive russe en Ukraine, qui ont fait exploser les prix des produits alimentaires et du carburant, alors que la production pétrolière du pays ne cesse de décliner.
Outre ce marasme économique, l’insécurité y est quasi généralisée. Chaque jour, le pays est meurtri par des violences perpétrées par des groupes criminels et/ou jihadistes, et les autorités, accusées d’être parmi les plus corrompues au monde, sont incapables de les endiguer.
Quatre des principaux candidats à l’élection présidentielle de février 2023 se sont engagés jeudi dernier à ne promouvoir aucune violence au cours des cinq mois de campagne à venir.
Le Nigeria a une longue histoire de troubles liés aux élections. En 2011, plus de 800 personnes avaient été tuées dans des violences postélectorales dans le pays.