La star nigériane, Femi Kuti pourrait servir de pont au rapprochement musical entre la Chine et le Nigeria, deux pays aux vastes cultures et disposant d’un immense marché interne de consommateurs.
«Honnêtement, je ne connais pas grand-chose de la Chine, de la musique chinoise, sauf quand je regarde des films chinois et qu’ils jouent de la musique chinoise. C’est assez intéressant», a confié l’auteur-compositeur, musicien (saxophoniste) et chanteur au détour d’un séjour en Suisse.
«Si un artiste chinois veut travailler avec moi, ce pourrait être une bonne occasion de voir ce qui en ressort», a encore insisté Femi Kuti qui a métissé son afrobeat avec du punk et du hip-hop aux quatre coins du monde.
«J’étais en Chine, à Beijing, je crois que c’était en 1999 ou 2000. Ça m’a tellement rappelé Lagos parce qu’on allait au marché, c’était très bruyant et étrange, mais ça a beaucoup de similitudes avec notre culture. Ce serait bien d’y retourner un jour», a encore confié l’artiste africain en puisant dans ses souvenirs professionnels.
Le Nigeria qui dispose de la plus dense population en Afrique (plus de 200 millions d’habitants) a fait de son secteur culturel (notamment l’industrie cinématographique Nollywood et musicale) l’une de ses principales sources de revenus, derrière l’or noir.
De son côté, la Chine est actuellement la 2è puissance mondiale avec une population qui a franchi le cap du milliard d’habitants charriant une riche histoire culturelle vieille de plusieurs siècles.
Femi Kuti est l’un des fils chanteurs du légendaire Fela Kuti, père de l’afrobeat et artiste engagé de la première heure. Né à Londres (Grande Bretagne), il a grandi à Lagos, au Nigeria.
Sa carrière musicale a débuté à 15 ans lorsqu’il a commencé à jouer dans le groupe de son père, «Egypt 80». En 1986, il créera son propre groupe, «Positive Force».
Femi Kuti compte 6 nominations aux Grammy Awards et dispose d’une riche discographie: «One People One World» (2018), «No Place for My Dream» (2013), ou encore «Fight to Win» (2001).