Le Premier ministre de la République démocratique du Congo (RDC), Jean-Michel Sama Lukonde a ouvert, lundi à Kinshasa, les travaux préparatoires de la 27ème session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations-Unies sur le changement climatique (PRECOP27), revendiquant le droit pour les pays d’Afrique d’exploiter leurs ressources naturelles.
«D’une part, certains Etats pensent qu’ils sont libres de poursuivre avec leurs émissions, voire de les augmenter, et d’autre part, certains sont empêchés d’exploiter leurs ressources naturelles par simple crainte d’aggravation des émissions mondiales de gaz à effet de serre», a martelé le chef du gouvernement congolais, laissant entendre que les pays africains seront dans l’obligation d’exploiter leurs ressources naturelles au cas où les pays industrialisés ne respectent pas leurs engagements.
Dans le même élan, la vice-première ministre congolaise, Eve Bazaiba, a relevé dans son discours, entre autres, «la difficile cohabitation entre les questions de survie d’une part, et celles relatives à la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’autre part».
«Nous avons besoin d’exploiter nos ressources naturelles et trouver du pain à nos enfants, mais sur la ligne de ce devoir, il y a de plus en plus d’obstacles associés à la nécessité de réduire nos émissions» de Co2, a déploré Bazaiba, également ministre de l’Environnement et du Développement durable.
La ministre a dénoncé, au début de son discours, «la tendance à la banalisation du non-respect des engagements internationaux pris par les parties à la Convention cadre des Nations unies sur le Changement climatique, avant et pendant la COP26».
Une soixantaine de ministres prennent part à ces assises de Kinshasa organisées par la RDC et l’Egypte, du 3 au 5 octobre, et qui viennent en amont de la COP27 prévue en novembre prochain à Charm El-Cheikh en Egypte.