Les Forces armées royales (FAR) ont réussi en moins d’un an, à libérer de l’emprise du Polisario, une bonne partie des zones démilitarisées que les séparatistes sahraouis considèrent comme «territoires libérés», indique le rapport annuel de l’ONU sur la question du Sahara, rendu public ce lundi 3 octobre.
Dans le paragraphe 49 du rapport qu’il va remettre au Conseil de Sécurité, le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres souligne qu’«entre le 1er septembre 2021 et le 31 juillet 2022, les Forces armées royales ont signalé avoir libéré 134,37 millions de mètres carrés de terrain à l’ouest de la berme» (le mur de sécurité longeant la frontière sud-orientale et méridionale du Royaume (NDLR).
Cet exploit des FAR sur le terrain est incontestable, et pour preuves, peu après la sécurisation par les Forces Armées Royales le 13 novembre 2020, du poste frontière de Guergarate reliant le Maroc à la Mauritanie, le Polisario a évacué tous les civils des zones démilitarisées pour les recaser dans les camps de Tindouf.
En plus, le front n’organise plus ses réunions et défilés militaires habituels, dans les prétendus «territoires libérés», notamment Bir Lehlou et Tifariti et n’y reçoit plus aucune délégation étrangère, par craintes des redoutables drones marocains.
D’ailleurs, le Polisario a été contraint de programmer son 16ème congrès dans le dénommé «camp de Dakhla» situé à 200 km des camps de Tindouf en plein territoire algérien.
S’agissant toujours de la situation qui prévaut sur le terrain, le patron de l’ONU relève dans son rapport que les «hostilités» entre le Maroc et le Polisario ont «baissé d’intensité» entre novembre 2021 et septembre 2022, ajoutant que «la plupart des tirs à travers la berme, signalés à la MINURSO par les parties, étaient concentrées dans le nord du territoire, près de Mahbès».
«Malgré ce contexte difficile», le S.G de l’ONU s’est dit «convaincu qu’une solution politique à la question du Sahara occidental est possible à condition que tous les intéressés s’engagent de bonne foi» allusion faite sans la citer, à l’Algérie qui tergiverse en tant que «partie prenante» à s’asseoir à la même table que le Maroc pour débattre de la question.
«L’ONU reste disponible pour convoquer tous ceux qui sont concernés par la question du Sahara occidental à la recherche d’une solution pacifique», conclut le Rapport de Guterres qui ne mentionne nulle part dans ses paragraphes, la désuète option du referendum d’autodétermination à laquelle s’agrippent le Polisario et son parrain algérien.