L’Etat du Nigeria le plus peuplé (plus de de 200 millions d’habitants) et le plus riche d’Afrique, se dit prêt à faire face à une éventuelle résurgence de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’ouest à travers des dispositions que prendra le Centre nigérian de contrôle des maladies (NCDC).
Les autorités sanitaires nigérianes ont déclaré ce 4 octobre qu’elles suivent de près l’évolution de l’épidémie de la Maladie à virus Ebola (MVE) qui s’est déclarée le mois dernier en Ouganda (Afrique de l’Est).
L’état de santé de tous les passagers en provenance ou en transit en Ouganda sera de ce fait suivi pendant 21 jours après leur arrivée au Nigeria, assurent les autorités sanitaires du Nigeria.
Le chef du NCDC, Ifedayo Adetifa a indiqué dans un communiqué officiel qu’un groupe de travail technique multisectoriel sur les maladies hémorragiques virales avait effectué une évaluation rapide des risques pour guider les capacités de riposte du Nigeria à cette maladie.
La probabilité d’une importation de la MVE au Nigeria est élevée en raison de la hausse des liaisons aériennes avec l’Ouganda, en particulier via l’aéroport kenyan de Nairobi, plaque tournante du transport régional, et d’autres pays frontaliers de l’Ouganda précise le NCDC dans ses projections.
Le Nigeria a la «capacité de réagir efficacement en cas d’épidémie», assurent des responsables du secteur sanitaire dans le 4è Etat le plus vaste en Afrique de l’ouest.
Le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée ont payé dans un passé récent un lourd tribut à la résurgence d’une violente épidémie d’Ebola en Afrique de l’ouest, une épidémie qui avait emporté des dizaines de milliers de vie au début de la décennie écoulée.