Tel-Aviv et Kigali seraient en train de peaufiner un projet d’accord qui consisterait à transférer de nombreux migrants érythréens et soudanais présents le sol Israélien vers le Rwanda, en échange de subventions en millions de dollars.
Confronté à un afflux de déplacés politiques et économiques, entrés illégalement en Israël pour demander l’asile, l’Etat hébreu cherche à présent, à s’en débarrasser en les transférant vers d’autres pays où ils peuvent trouver un asile en bonne et due forme, à défaut de les refouler vers leur pays d’origine où leur vie serait en danger.
S’exprimant lors d’une conférence de presse à Kigali, en fin de semaine dernière, le président rwandais, Paul Kagamé a reconnu qu’il y aurait «des discussions» entre son pays et Israël «autour de ces Africains qui ont migré en Israël».
En Israël, le ministère de l’Intérieur a clairement déclaré dans un communiqué, qu’il «expulsera les migrants des centres de détention». Le ministère compte encourager les départs volontaires, de telle sorte que ces demandeurs d’asile quittent Israël «d’une manière sûre et respectable» vers d’autres cieux en Afrique qui voudraient bien leur accorder des droits légaux d’immigration.
Les clandestins érythréens et soudanais présents sur le territoire israélien sont estimés à 50.000 personnes qui se seraient infiltrées par la frontière israélo-égyptienne.
L’accord en voie d’être conclu par Israël et le Rwanda fait l’objet de critiques auprès des ONG de défense des réfugiés. Alors qu’elles dénoncent le traitement infligé aux étrangers africains sans papiers en Israël, elles se montrent préoccupées quant au respect du statut de réfugié dans le pays de destination.
Israël serait aussi en pourparlers avec l’Ouganda pour un accord similaire. Mais, les autorités israéliennes et ougandaises n’ont pas encore confirmé cette information.