Les élections législatives prévues ce vendredi 7 octobre au Lesotho, devraient permettre la mise en place de la nouvelle Assemblée Nationale qui compte 120 sièges dont 80 députés élus au scrutin majoritaire et 40 désignés à la proportionnelle.
Un nouveau chef de Gouvernement sera désigné à l’issue de ce scrutin. L’actuel Premier ministre, Moeketsi Majoro, en poste seulement depuis 2020, ne brigue pas de mandat.
Lors des précédentes législatives, la Convention de tous les Basothol’ABC avait remporté 48 sièges sur 120, devant l’Alliance démocratique (DC) avec 30 députés. En 2017, seuls 47% des plus de 1,2 million d’électeurs s’étaient rendus aux urnes pour accomplir leur devoir national.
Les autorités du Lesotho et le nouveau Gouvernement doivent s’occuper des cas non résolus de brutalités policières, de torture et d’homicides illégaux, et veiller à ce que les responsables de ces atteintes aux droits humains soient tenus de rendre des comptes au-delà de la période de campagne électorale, a déclaré Amnesty International le 28 septembre dernier.
Depuis 2017, le Lesotho est en proie à tout un éventail de violations des droits humains. «Des informations font état d’homicides illégaux, d’actes de torture et de mauvais traitements infligés à des auteurs présumés d’infractions par des membres des forces de sécurité, notamment du Service de police montée du Lesotho (LMPS) et des Forces de défense du Lesotho (LDF)», alerte l’ONG.
Les autorités policières font l’objet de plusieurs poursuites judiciaires pour des crimes allant du meurtre, de la dissimulation de preuves et de l’entrave à la justice, aux agressions, à la torture et à la mort en garde à vue.
Enclavé au milieu de l’Afrique du Sud, le Lesotho, petit pays pauvre, a connu depuis son indépendance en 1966, une histoire politique instable, rythmée de coups d’Etat militaires. Plus de 15% de la population de 2,2 millions du Lesotho vivent en Afrique du Sud.