La tragédie des enfants transformés en soldats par les milices armées du Polisario avec l’approbation et le soutien des autorités de l’Algérie, pays hôte des camps de Tindouf, a été vivement dénoncée ce jeudi 6 octobre, par une ONG chrétienne devant la 4e commission de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
La présidente de l’Internationale des femmes démocrates chrétiennes, Anna María Stame, a en effet dénoncé les méthodes utilisées par le Polisario pour enrôler des enfants de bas âge dans les rangs de ses milices armées pour les soumettre ensuite à des entraînements militaires “que même les adultes ne peuvent supporter”.
“Après une simple recherche sur Internet, j’ai personnellement découvert l’horreur subie par ces enfants qui peinent à manier des armes plus grosses et plus lourdes que leur taille, face à des instructeurs impitoyables qui trouvent du plaisir à les faire souffrir, comme s’ils étaient de vrais soldats adultes”, s’est indignée Maria Stame, rappelant que ce scandale a fait les gros titres des médias pendant des semaines.
Dans son plaidoyer, l’intervenante a assuré que cette affaire a été portée devant plusieurs organisations internationales, notamment le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme (HCR) à Genève,, mais ce recours, a-t-elle regretté, «n’a pas dissuadé les milices polisariennes qui ont dévoilé au grand jour leur face cynique et méprisable” en manipulant des enfants mineurs sans défense extraits de force de leurs foyers familiaux.
Au contraire, ajoute Maria Stame, les mercenaires du Polisario «ont continué à maltraiter ces enfants-soldats dans leurs camps d’entraînement» et osent même «les exposer devant leurs invités étrangers”, au mépris du droit international, la Charte des Nations unies, la Charte des droits de l’Homme, la Convention de Genève et la Convention relative aux droits de l’enfant.
Tout cet arsenal de lois contraignantes n’a pas dissuadé ces criminels à poursuivre en toute impunité leur forfait, leurs abus et leurs violations des droits humains les plus élémentaires dans les camps de concentration de Tindouf implantés sur le sol algérien.
Dans son intervention, la présidente de l’Internationale des femmes démocrates chrétiennes a informé les membres de la commission qu’«en plus d’un entraînement militaire pénible, ces enfants sont soumis à un endoctrinement idéologique basé sur la radicalisation, la glorification de la violence, la haine de l’Occident et surtout du Maroc».
«Les criminels du Polisario» et leurs commanditaires algériens, a-t-elle ajouté, profitent de l’innocence de ces enfants pour les engouffrer dans un monde fait d’idées funestes et destructrices, car ces enfants «coûtent beaucoup moins cher et sont suffisamment gérables pour les transformer en robots à tuer et en machines à répandre la violence et la haine”.
Anna María Stame a enfin interpellé la communauté internationale sur la nécessité de protéger ces enfants, de les aider à retourner avec leurs familles dans leur mère patrie, le Maroc et de traduire leurs bourreaux «devant la Cour pénale internationale en tant que criminels de guerre”, afin de mettre un terme «aux crimes du mouvement séparatiste armé dans les camps de Tindouf» et à ses pratiques inhumaines dont sont victimes des enfants mineurs innocents et leurs parents impuissants.