Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le week-end dernier, avoir trouvé un accord avec les autorités tunisiennes pour l’octroi d’un prêt de 1,9 milliard de dollars à la Tunisie.
En échange de ce décaissement, le gouvernement tunisien s’est engagé à mener un programme de réformes, comprenant notamment la fiscalisation du travail au noir, des mesures de soutien aux ménages les plus modestes, ainsi qu’un renforcement de la transparence au sein du secteur public.
Cela faisait déjà de longs mois que les Tunisiens négociaient cette nouvelle série de prêts avec le FMI. Mais cet accord de principe devra être confirmé en décembre prochain par le Conseil d’Administration du Fonds.
Il intervient au moment où la Tunisie est secouée par une crise économique intense, rythmée par des pénuries de denrées de première nécessité qui alimentent la colère grandissante des Tunisiens.
Le déficit budgétaire de la Tunisie pourrait dépasser cette année 9%, l’inflation a atteint en septembre, 9,1% sur un an et les prix des produits alimentaires sont en hausse de 13% par rapport à la même période de l’an dernier.
«L’environnement mondial se détériore et les cours élevés des matières premières pèsent lourdement sur l’économie tunisienne, aggravant ses faiblesses structurelles», ont souligné les responsables de l’équipe du FMI présents en Tunisie il y a une semaine.
Des milliers de Tunisiens ont manifesté samedi dernier à Tunis pour dénoncer les politiques du président Kais Saeid qu’ils accusent d’être responsable de la grave crise économique qui met le pays à genoux.
La Tunisie est également engluée dans une grave crise politique depuis le coup de force du président Saied qui s’est emparé des pleins pouvoirs en juillet 2021.