L’Euro-députée Soraya Rodríguez, a appelé l’Union Européenne à appliquer la clause des droits de l’homme de l’accord d’association avec l’Algérie, alors que la répression des défenseurs des droits humains et des activistes du mouvement de protestation du Hirak ne faiblit pas dans le pays.
Dans un Tweet, Soraya Rodríguez explique: « Au moins 266 militants et défenseurs des droits humains liés aux manifestations du Hirak sont toujours emprisonnés en Algérie. Aujourd’hui, je lance une initiative à @Europarl_ES pour que l’UE applique la clause des droits de l’homme de l’accord d’association avec l’Algérie. Les droits de l’homme ne peuvent être à vendre », plaide l’Euro-députée du parti espagnol Ciudadanos.
Cet appel de l’Euro-députée intervient alors que les graves violations des droits humains et la poursuite de la répression et des exactions contre les militants du mouvement du Hirak par la junte au pouvoir en Algérie, continuent de susciter l’indignation au niveau international.
De nombreuses ONG ont affirmé, à l’occasion de la réunion du Conseil des droits de l’homme (CDH) à Genève, que « les autorités algériennes continuent d’exposer à des poursuites les citoyens souhaitant exercer leur droit à la liberté d’expression, d’opinion, de réunion pacifique ou d’association ».
Le cas de Rachid Nekkaz, ancien candidat à la présidentielle, qui a été condamné à 5 ans de prison ferme par la chambre criminelle de la Cour d’Appel d’Alger, est un exemple parmi tant d’autres.
Rachid Nekkaz est en détention pour ses activités politiques, depuis le 15 mai dernier à Chlef, au même titre que son infirmier Hamza Djabr, tous deux arrêtés lors d’un rassemblement devant la prison, pour demander la libération des 270 prisonniers politiques détenus et l’ouverture d’une enquête concernant la mort de Hakim Debazi, décédé en prison le 24 mai de cette année.