Le chef de la mission de l’ONU au Mali (Minusma), El Ghassim Wane a réclamé mardi au Conseil de sécurité, les moyens nécessaires pour assurer son mandat dans un pays où la situation sécuritaire reste «volatile» dans plusieurs régions.
Alors que quatre nouveaux Casques bleus ont été tués lundi par un engin explosif improvisé, El Ghassim Wane a décrit «une situation sécuritaire, humanitaire et des droits de l’Homme très difficile»,une situation sécuritaire, a-t-il dit, qui «reste volatile dans le centre du Mali et dans la zone des trois frontières Mali-Burkina Faso-Niger».
Par ailleurs, le rapport du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres examiné lors cette réunion souligne notamment les «restrictions de mouvement et d’accès» rencontrées par la Minusma, la plupart imposées par les autorités maliennes, ainsi que des «campagnes de désinformation» orchestrées contre la mission.
Le ministre malien des Affaires étrangères a déclaré que «contrairement à ce qui est véhiculé, il n’existe aucune volonté de restreindre les mouvements de la Mission», mettant en avant la «volonté d’affirmer notre souveraineté sur notre territoire».
Quant à l’avenir de la Minusma, a-t-il ajouté, la «priorité» du Mali est son «recentrage sur le fondement de sa présence au Mali, notamment l’appui à la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire».
La Minusma compte environ 12.000 soldats déployés au Mali. Elle est la mission de paix de l’ONU la plus meurtrière dans le monde. Depuis sa création en 2013, quelques 181 de ses membres ont trouvé la mort dans des actes hostiles. En juin, le Conseil de sécurité a prolongé d’un an le mandat de la Minusma jusqu’au 30 juin 2023.