Le sang du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, n’a fait qu’un tour dans le sillage de l’annonce de la bonne réputation dont jouit le Maroc auprès du G7, précipitant l’organisation d’un accueil en grande pompe au chef du front séparatiste du polisario, Brahim Ghali.
Pour Cyril Ramaphosa, l’activisme économique et diplomatique du Maroc en Afrique devient une source d’inquiétude pour l’Afrique du Sud, dont le Royaume devient un rival sérieux sur le Continent. Une montée en puissance qui permet au Maroc d’occuper en 2022, «au titre de la réputation auprès des pays du G7+la Russie, la 32e place» parmi 72 pays évalués.
En réservant un accueil délibérément enflé au chef du polisario, Ramaphosa tente d’embarrasser Rabat sur la question du Sahara, en faisant d’une pierre deux coups. Tenter de ternir l’image internationale globalement positive dont jouit le Maroc d’une part et, de l’autre, signifier au Conseil de sécurité des Nations unies, qui s’apprête à voter une nouvelle résolution sur la question du Sahara, que l’Algérie n’est pas seule à soutenir le polisario.
La manœuvre de Ramaphosa est toutefois peu susceptible d’avoir un quelconque impact sur les membres de l’organe décisionnel de l’Onu. Dans son nouveau rapport, le secrétaire général Antonio Guterres, a réaffirmé les paramètres du règlement politique piloté par les Nations Unies.
La feuille de route du Conseil de sécurité est basée sur le réalisme et le pragmatisme, avec le retour de l’Algérie au processus des tables rondes, en tant que partie prenante au conflit autour du Sahara, un confit dont la junte militaire algérienne a fait son cheval de bataille pour imposer sa légitimité aux Algériens.