Une attaque «terroriste» qui a ciblé ce lundi 24 octobre, la base du 14ème Régiment interarmes de Djibo, dans le nord du Burkina Faso, a fait une dizaine de morts et une cinquantaine de blessés parmi les soldats burkinabè, d’après l’état-major de l’armée.
«Le 14ème Régiment interarmes de Djibo a fait face à une attaque terroriste qui a visé sa base (…) Le bilan provisoire établi fait état de 10 militaires tombés au cours des combats et une cinquantaine de blessés qui ont été pris en charge», précise l’état-major de l’armée dans un communiqué.
Dans le rang des assaillants, «au moins 18 corps de terroristes ont été dénombrés au cours des opérations de ratissage qui sont toujours en cours», poursuit le document qui salue «les éléments du régiment» pour avoir «vaillamment riposté aux tirs directs et indirects de l’ennemi venu en nombre important».
Cette attaque est un défi lancé au nouvel homme fort burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a été investi président de transition, le 21 octobre dernier, après avoir pris le pouvoir lors d’un coup d’Etat le 30 septembre, renversant son prédécesseur le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, arrivé lui aussi, au pouvoir, par un autre putsch militaire fin janvier 2022.
«L’existence de la nation est en péril», a déclaré Traoré après son investiture, faisant référence aux attaques armées récurrentes dans le pays.
Le coup de force perpétré par ce capitaine était intervenu après l’attaque, le 26 septembre dernier par des hommes armés, d’un convoi de ravitaillement à destination de Djibo. L’assaut, revendiqué par Al-Qaïda, avait officiellement fait 37 morts, dont 27 militaires.
L’armée burkinabè a annoncé, lundi, le recrutement de 15 mille volontaires pour la défense de la patrie (VDP, des supplétifs de l’armée) en vue de renforcer ses effectifs dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Les candidats retenus «suivront une formation militaire et civique» avant de «prendre part aux opérations militaires sur le théâtre national».