Le président du Zimbabwé Emmerson Mnangagwa a été désigné le week-end écoulé à la tête du Zanu Pf, le parti au pouvoir, pour les 5 prochaines années et défendra ainsi les couleurs de sa formation à la présidentielle de 2023.
«Je tiens à exprimer ma profonde gratitude pour m’avoir élu et soutenu comme unique candidat (présidentiel) du parti», a déclaré Emmerson Mnangagwa.
«Mobilisons et encourageons notre peuple à s’inscrire sur les listes électorales et à se présenter en nombre pour voter pour la Zanu PF le jour des élections», a lancé le président.
La ZANU-PF a été accusée d’avoir eu recours à la violence et à l’intimidation pour faire pression sur ses opposants lors des élections précédentes. «Ne vous lassez jamais de prêcher l’unité, ne vous lassez jamais de prêcher la paix et ne vous lassez jamais de prêcher l’amour, ne vous lassez jamais non plus de prêcher l’harmonie parmi notre peuple», a encore tenté d’unir le président.
Le Zimbabwe est en proie depuis des années à une économie à l’agonie, plombée par une inflation galopante, des coupures d’électricité endémiques et une pauvreté criante. La Zanu-PF est au pouvoir depuis 1980, quand le régime colonial britannique a pris fin. L’actuel président Emmerson Mnangagwa a succédé à Mugabe lors d’un coup d’État en 2017, s’engageant à redresser l’économie moribonde.
Lors des premières élections générales post-Mugabe en 2018, des violences ont fait au moins six morts. Elu, M. Mnangagwa avait promis de tourner la page de l’autoritarisme des années Mugabe, mais il est régulièrement accusé de vouloir museler toute voix dissidente.
Les tensions politiques ont augmenté au Zimbabwe avant les élections qui désigneront un nouveau président pour le pays en 2023. Le leader de l’opposition Nelson Chamisa devrait s’opposer pour la seconde fois à l’actuel chef d’Etat.