L’armée nigériane a repoussé une attaque contre une base militaire dans l’ouest du pays où sont détenus près de 1.700 djihadistes, tuant huit insurgés présumés affiliés au groupe Etat islamique, ont révélé hier lundi des sources militaires.
Des dizaines de combattants du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont tenté de pénétrer samedi dernier dans la base militaire de Wawa, dans l’Etat du Niger, près de la frontière avec le Bénin, pour libérer des centaines de djihadistes incarcérés, ont affirmé deux officiers sous couvert de l’anonymat.
«Les terroristes ont attaqué la base vers minuit en grand nombre, mais ont été pulvérisés par l’appui aérien, ce qui a conduit à la mort de huit d’entre eux», a déclaré l’un des officiers. Trois assaillants, dont leur commandant, ont été capturés au cours de l’attaque, a-t-il ajouté. L’armée n’a fait aucun commentaire officiel à ce sujet.
Avertis par des renseignements, les soldats attendaient que les insurgés attaquent la base, a affirmé un deuxième officier ayant donné le même bilan. Les djihadistes, lourdement armés, ont tenté de faire exploser les portes de la base, mais ont rencontré une «vive résistance» de la part des soldats, a-t-il poursuivi.
En juillet, des combattants de l’Iswap avaient en effet attaqué la prison de Kuje, située près de la capitale Abuja, et libéré des centaines de détenus, dont de nombreux commandants djihadistes.
Vendredi dernier, la police nigériane a renforcé la sécurité, en particulier dans la capitale, après la mise en garde des Etats-Unis et du Royaume-Uni contre un risque «accru d’attaque terroriste» à Abuja. L’insurrection djihadiste dans le nord-est du Nigeria a fait près de 40.000 morts et deux millions de déplacés.