Les autorités de la Guinée équatoriale qui s’apprête à organiser des élections présidentielles, législatives et municipales le 20 novembre prochain, ont fermé les frontières terrestres du pays à compter du 31 octobre en vue de garantir, entre autres, la sécurité de tous les candidats et le bon déroulement des scrutins, rapporte la presse locale.
La campagne de la présidentielle qui a été avancée de cinq mois , va démarrer ce jeudi 3 novembre. Le président sortant, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, 80 ans, au pouvoir depuis 43 ans, s’est encore porté candidat à sa propre succession. Ce dirigeant détient déjà le record mondial de longévité au pouvoir des chefs d’Etat encore vivants, hors monarchies.
Soulignons que l’initiative de la fermeture des frontières s’accompagne d’une vaste opération d’expulsions des «étrangers en situation irrégulière», lancée depuis quelques jours, à s’en tenir aux témoignages de certains migrants rapatriés notamment Camerounais qui dénoncent d’ailleurs des dérives de la part des forces de sécurité équato-guinéennes.
L’Etat camerounais a décidé de rapatrier ses ressortissants et le président Paul Biya a débloqué, dans ce cadre, une enveloppe de 125 millions de francs CFA pour le «rapatriement volontaire avec les biens».
Un premier contingent de volontaires, une cinquantaine de Camerounais, a atterri lundi 31 octobre à l’aéroport de Douala. D’autres opérations similaires seront organisées dans les prochains jours et concerneraient des centaines d’autres migrants camerounais.