Le président des Etats-Unis, Joe Biden a annoncé mercredi, sa décision d’exclure le Burkina Faso de la Loi sur la Croissance et les Opportunités de Développement en Afrique (AGOA – African Growth Opportunities Act) en raison de l’absence, dans ce pays ouest-africain, de progrès vers un retour à la démocratie, après deux coups d’Etat militaires menés courant 2022.
«J’ai pris cette décision car j’ai déterminé que le gouvernement du Burkina Faso n’a pas fait des progrès continus en vue d’établir le respect de l’État de droit et du pluralisme politique», a expliqué le président Biden dans une lettre adressée au Congrès américain.
Ces différents éléments qui font défaut sont, en effet, nécessaires dans le cadre du programme AGOA. Cette loi permet aux pays d’Afrique subsaharienne d’exporter sur le marché américain sans droit de douanes.
Concrètement, la loi AGOA vise, entre autres, la promotion du commerce et des investissements entre les deux parties ; le développement économique et les réformes en Afrique subsaharienne ; un accès et des possibilités accrues pour les investisseurs et entreprises dans la région africaine concernée ; la suppression des contingentements au textile et aux vêtements en provenance de la même région ; la diversification dans les pays les plus pauvres d’Afrique ; ainsi que le recours à l’assistance technique pour consolider les réformes et le développement économique.
Le Burkina Faso rejoindra ainsi, à partir du 1er janvier prochain. l’Ethiopie, la Guinée et le Mali qui ont été déjà mis à l’écart de l’Accord AGOA cette année.
La réintégration est possible si les pays exclus répondent à nouveau aux conditions du programme. Les Etats-Unis revisitent annuellement la liste des pays membres de l’AGOA.