La Mauritanie et l’Espagne ont conclu un accord portant sur les moyens logistiques supplémentaires devant permettre à la Mauritanie de mieux lutter contre l’immigration clandestine.
L’accord sur l’immigration clandestine a été signé mercredi dernier par le ministre mauritanien de l’Intérieur Mohamed Ahmed Ould Mohamed et son homologue espagnol, Fernando Grande-Marlaska qui effectuait une visite de trois jours à Nouakchott, rapporte ce jeudi l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle).
Ledit accord «permettra à la Mauritanie d’obtenir des moyens logistiques et techniques dans le domaine sécuritaire afin de l’aider à faire face aux phénomènes de la migration illégale», précise l’AMI.
L’accord inclut aussi la lutte contre «la contrebande et d’autres types de crimes organisés ainsi que la formation et l’échange d’expériences dans le domaine de la sécurité».
Des moyens navals et aériens fournis par l’Espagne pour lutter contre l’immigration clandestine sont déjà basés à Nouadhibou, une ville de pêche dans le nord-ouest de la Mauritanie, qui constitue un point de départ des migrants subsahariens vers l’Europe et particulièrement vers les Iles Canaries.
La Grèce, l’Italie et l’Espagne comptent parmi les principaux pays d’arrivée pour les migrants venus d’Afrique et du Proche-Orient désireux de gagner l’Union européenne.
Depuis le début de l’année, quelque 11.500 migrants ont réussi à faire la traversée vers les îles Canaries à partir de l’Afrique, selon des chiffres du gouvernement espagnol arrêtés au 15 septembre.
Le 24 juin, près de 2.000 migrants originaires du Soudan avaient essayé d’entrer en force à Melilla via le poste-frontière marocain de Nador. Le drame avait fait 23 morts parmi les migrants à Nador, selon les autorités marocaines.
Cette tentative avait été précédée de violents heurts pendant plusieurs jours entre migrants et forces de l’ordre marocaines dans et autour de campements clandestins établis dans la forêt de Gourougou près de Nador.