Le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi a mis en garde ce jeudi, «tous les traitres et autres brebis galeuses qui servent les intérêts de l’ennemi» dans l’Est du pays où la rébellion M3, soutenue selon Kinshasa par le Rwanda, contrôle actuellement trois localités.
Le chef de l’Etat congolais s’est adressé à ses compatriotes, à travers la Radiotélévision Nationale Congolaise (RTNC), au sujet de la détérioration de la situation sécuritaire qui prévaut dans cette partie orientale du pays.
Il a évoqué un «contexte d’agression et d’occupation des territoires dans le Nord-Kivu» dont le groupe terroriste M23 est responsable, «avec l’appui avéré en hommes et en logistique du Rwanda».
«Nos agresseurs occupent certaines localités dans le territoire de Rutshuru occasionnant ainsi un drame humanitaire avec plus de 200.000 compatriotes forcés de fuir les affres terroristes dans les zones de combats», a déploré Tshisekedi.
Admettant que «cette situation n’est pas nouvelle», le président congolais a rappelé que «depuis plusieurs décennies des groupes armés nationaux et étrangers écument l’Est de notre pays en y commettant des atrocités innommables sur fond d’exploitation illégale de nos ressources» naturelles.
Tshisekedi a prévenu que toutes les personnes, civiles ou militaires, qui servent les intérêts de l’ennemi «seront exposés à la rigueur de la loi, en ayant le juste châtiment que mérite ce genre de comportement», invitant à la même occasion, ses compatriotes à l’unité pour défendre le pays.
«Au de-là de tout clivage politique, idéologique, religieux et tribal, la défense de la Mère-Patrie est le seul objectif qui doit nous unir en ce moment. Le pays nous appelle, la Nation a besoin de l’engagement de toutes ses filles et de tous ses fils», a-t-il plaidé.
Il a renouvelé son appel lancé aux jeunes «qui en ont la vocation de s’enrôler massivement» dans les Forces armées. «Nous devons ensemble avoir conscience que nul autre que nous-mêmes ne viendra sauver notre nation et que cela exige de chacun de nous une mobilisation tous azimuts», a conclu le président.