La société suisse du négoce des matières premières, Glencore, vient d’être condamnée par un tribunal de Londres, à une lourde amende, pour des faits de corruption à grande échelle sur le continent africain.
Dans cette affaire qui courait depuis 2019, Glencore est accusée d’avoir versé des pots-de-vin d’une valeur globale de 28 millions de dollars afin d’avoir un accès préférentiel au pétrole dans des pays comme le Nigeria, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale et le Soudan du Sud.
Devant la Southwark Crown Court de Londres, le géant suisse a plaidé coupable des faits qui sont non seulement «inexcusables», mais aussi des «dispositifs sophistiqués pour les dissimuler, y compris le prélèvement d’importantes sommes en espèces à des fins déclarées légitimes, utilisées à des fins de corruption, comme des dépenses liées à l’ouverture d’un nouveau bureau», d’après les juges en charge de ce dossier.
Pour ces faits, la société Glencore est condamnée à payer 280 millions de livres, une somme qui comprend notamment 93 millions de livres pour «confiscation» d’actifs obtenus illégalement, et 183 millions de livres d’amende, ainsi que le remboursement de frais de justice.
Dans un communiqué, le président de la société suisse, Kalidas Madhavpeddi, a affirmé que «les comportements constatés sont inexcusables et n’ont pas leur place chez Glencore», assurant que sa société avait mis en place un important programme pour revoir ses pratiques.