Les autorités du Kenya accusent des ONG et des réfugiés somaliens de transférer des fonds vers la Somalie, destinés au groupe extrémiste somalien les Shebab.
Au lendemain de l’attaque terroriste qui a fait près de 148 morts, dont 142 étudiants dans le campus et la résidence de l’université de Garissa, au nord du Kenya, les autorités kényane qui soupçonnent l’implication de Somaliens dans cet attentat, ont ouvert une enquête pour identifier les auteurs, les complices et les commanditaires de cet attentat.
Justement des sympathisants ou des membres de l’organisation terroriste somalienne Les Shebab, sont cités parmi les auteurs du carnage accompli le 2 avril dernier, à l’université de Garissa située au nord du Kenya.
Cette attaque a été revendiquée peu après, par l’organisation terroriste somalienne Les Shebab qui reproche au gouvernement kényan d’appuyer le régime en place en Somalie.
Les enquêteurs ont déjà de premiers indices matériels sur les transferts d’argent effectués par des réfugiés somaliens, dont une grande communauté a fui les combats en Somalie pour aller s’installer notamment au nord et à l’est du Kenya. Des ONG opérant au Kenya sont également soupçonnées par les autorités de Nairobi, de collaborer avec les insurgés somaliens, en leur fournissant une aide financière.
En attendant les conclusions finales de l’enquête en cours, les autorités Kényanes ont déjà gelé près de 85 comptes bancaires détenus par des Somaliens ou des ONG suspectés.
Deux jours après l’attaque de Garissa, le Président kényan Uhuru Kenyatta avait déclaré que les personnes qui planifient et financent le terrorisme sont profondément implantées au Kenya. Il a également promis, que son gouvernement répondrait au mieux à cette attaque et à toute autre.